C'ÉTAIT AVANT ...
Il était une fois, dans la bonne ville du Relecq-Kerhuon, à l'espace dit de Kermaria, une époque où les rassemblements étaient autorisés.
Les bénévoles du groupe des amis et anciens de l'Étoile Saint Roger aimaient à se retrouver pour des moments de convivialité (maintenant c'est devenu un "gros mot") et de franche rigolade.
Si, si, ça a existé ! Nous en avons la preuve.
Mais c'était ... avant.
Cela s'est passé un certain jeudi 6 février de l'an 2020.
Bon d'accord, c'est loin. C'est vrai que depuis qu'on nous a dit "restez chez vous", tout ce qui était "avant" semble bien loin.
Ce jour là, le temps était magnifique (ça aussi c'est vrai !).
Un bon repas, suivi d'une partie de pétanque, avaient été organisés afin que le groupe se retrouve dans la bonne humeur.
Mais est-ce que certains s'en souviennent encore ? Les quelques photographies que nous avons conservées nous ramèneront dans une époque aujourd'hui révolue.
De nos jours, il nous faudrait la moitié de la longueur du terrain de football pour faire une telle photographie.
Jusqu'à présent, prendre des photographies de groupe, c'était un peu la galère pour celui (ou celle) qui faisait la photo. En effet, les gens avaient tendance à se serrer de peur de ne pas être dans l'objectif. Donc, parmi ceux qui étaient au deuxième rang, quelques-uns disparaissaient derrière la tête du plus grand qui était devant eux.
Il y en a même certain(e)s - suivez mon regard - qui se cachaient pour qu'on ne les voient pas.
Maintenant, tout cela est bel et bien fini.
À l'avenir, en raison des mesures de distance à tenir de l'un à l'autre, le photographe devra, pour réaliser une photo de groupe, prendre 50 mètres de recul. Mais au moins il arrivera à cadrer distinctement tout le monde.
Avant d'attaquer le repas, Jean, le président de l'époque (en fait, il est toujours président et il continue d'assurer le rapprochement social) a prononcé un discours.
Il n'a pas pris de gant, et c'est sans masque qu'il a évoqué les chantiers en cours et à venir en n'oubliant pas de saluer le travail de tous les membres, qui écoutaient, attentivement, bien serrés autour de la grande table.
L'ambiance n'était pas gelée. Bien au contraire, la température monta très vite, atteignant rapidement au moins 65°. Ce qui mit tout le monde à l'abri d'un coup de froid qui aurait pu engendrer une "mauvaise grippe".
Il y avait aussi, bien sûr,
Henri, le président d'honneur.
Après le repas, tout le monde s'est retrouvé sur l'esplanade du terrain de Kermaria pour un grand moment d'oxygénation, indispensable pour garder son souffle et son moral, car comme dit la chanson : "une partie de pétanque, ça fait plaisir ....".
Quelques manches, quelques revanches et quelques belles plus tard, la partie s'est terminée. Après tous les tests effectués par Hubert, le contrôleur, pour calculer les points de chaque équipe, il a été constaté que tout le monde avait gagné.
Puis, après avoir nettoyé les boules de pétanque, s'être lavés les mains, les membres du groupe se sont éparpillés dans les différents quartiers de la commune ou d'ailleurs, rejoignant leur destination selon le temps qu'ils voulaient se donner et le chemin qu'ils avaient choisi librement d'emprunter, sans justification ni contrôle.
Mais c'était avant. Vraiment une autre époque ...
PETIT RÉCAPITULATIF RAPIDE
DE L'ÉVOLUTION
DES RAPPORTS HUMAINS LIÉE À LA
PANDÉMIE QUE NOUS CONNAISSONS ACTUELLEMENT
1.- AVANT :
C'était ça :
Le plaisir insouciant de la danse à deux ("un travail d'approche" diront certains). Le rapprochement amenait même - dans un premier temps - à échanger les gouttes de sueur ...
MAINTENANT :
c'est cela
Les gouttes de sueur de l'un ne doivent pas atteindre son ou sa partenaire. Distanciation sociale oblige, on ne risque pas de se marcher sur les pieds.
ET, ESPÉRONS-LE, DEMAIN (OU APRÈS-DEMAIN) :
Ce sera ça :
Et pourquoi pas cela ... on peut toujours rêver !
En attendant,
portez-vous bien.
Prenez bien soin de vous et de vos proches
pour des jours que nous attendons meilleurs.
Et puis - si vous avez un peu de temps devant vous - cliquez sur l'image ci-dessous pour découvrir toutes les photographies de cette journée dont la normalité ne correspond plus aux critères actuels :